a) Le Mimosa Pudica émet-il un signal électrique ?


Les premières études des phénomènes électriques liées à l’activité des pulvinus (renflement à la base du pétiole) date de 1898. Et c’est le scientifique Bose qui, en 1907, décrit les variations accompagnant les réactions des pulvinus.

En effet, le stimulus produit la formation d’un signal électrique qui se propage le long de la plante à plus ou moins grande distance selon l’intensité du stimulus. C’est cette onde électrique qui ressemble à un potentiel d’action nerveux qui produira, au niveau des pulvinus, un transfert d’eau responsable du mouvement de repliement de la feuille ou de ses folioles.

Nous avons donc réalisé une expérience pour illustrer la présence d’un signal électrique chez le Mimosa pudica.

Nous avons tout d’abord planté dans la terre, deux fils (rouge et noir) reliés à un ampèremètre, et nous avons mesuré la tension du signal électrique du Mimosa pudica qui était de 15mV.

Puis, nous avons provoqué le stress chez la plante en la touchant sur sa totalité. Elle s’est donc refermée sur elle-même et sa tension a diminuée jusqu’ à 10mV.

Pour confirmer la variation de tension, nous avons recommencé la manœuvre quelques minutes après. Cette fois-ci, la tension du signal électrique de la plante est tombée à 2mV et est revenue à 15mV en 30 minutes.

Ce montage simple a donc permis d’illustrer la présence d’un signal électrique chez le Mimosa Pudica.

Voici une vidéo accéléré de l'expérience sur la Mimosa Pudica :

Voici ensuite une vidéo accéléré de la réouverture de la Mimosa Pudica qui a duré en temps réel une bonne demi heure :

 

    b) Quel est l’enchaînement de réactions depuis l’origine ?



Le stimulus tactile est réceptionné par les cellules réceptrices agissant comme des mécanorécepteurs et provoquant la formation d’un potentiel d’action. Celui-ci est transmis aux cellules motrices. Les réactions qui s’enchaînent ensuite reposent sur une variation de la turgescence. En effet, des échangent ioniques permettent la sortie d’eau de la vacuole entrainant un repli de la feuille sur elle-même. Par transmission intercellulaire du potentiel d’action, les feuilles se referment progressivement les unes après les autres, pouvant aboutir au repli généralisé.

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